Quatre décennies après l’apparition des premiers cas de sida, des nouvelles données confirment que des millions de vies ont été sauvées à la faveur du déploiement mondial du traitement du VIH, a annoncé lundi le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
Selon cette agence onusienne basée à Genève, près de 16,5 millions de décès liés au sida ont été évités depuis 2001. En 2020, l’ONUSIDA a ainsi signalé 680.000 décès liés au sida. Il s’agit d’une baisse de 58% entre 2001 et 2020.
Au moins 40 pays sont en passe d’atteindre une réduction de 90% de la mortalité liée au sida d’ici à 2030, dont neuf pays d’Afrique orientale et australe. De tels chiffres encourageants ne sont pas étrangers à la politique de dépistage et de traitement du VIH encouragée par l’ONUSIDA dans le monde.
À la fin de 2020, 84% des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique, 73% avaient accès à un traitement antirétroviral et 66 % étaient sous suppression virale. Parmi les 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde en 2020, l’ONUSIDA estime que 27,5 millions de personnes étaient sous traitement. Ce chiffre a plus que triplé depuis 2010, mais qui est encore loin de l’objectif de 30 millions fixé pour 2020.
La lutte contre le sida affectée par le Covid-19 ? La pandémie de Covid-19 a éclipsé une autre maladie qui n’a pas disparu : le sida. Il y a 40 ans, le monde médical repérait les premiers cas aux États-Unis. Il faudra attendre 1983 pour que des chercheurs français identifient le VIH, le virus à l’origine de la maladie. Depuis, des millions de personnes ont été contaminées et il n’existe toujours pas de vaccin. Comment l’expliquer ? Nous en discutons avec Aurélien Beaucamp, président de l’association Aides.