Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) craint que la répression militaire des manifestations au Myanmar Birmanie ne dégénère en un conflit civil comme celui observé en Syrie et appelle à l’arrêt « des massacres généralisés et systématiques perpétrés par les militaires » dans ce pays d’Asie du Sud-Est.
Selon le HCDH, les arrestations continuent au Myanmar, avec au moins 3.080 personnes en détention. Certaines informations font état de 23 personnes condamnées à mort à l’issue de procès secrets.
« Je crains que la situation au Myanmar ne se dirige vers un conflit de grande ampleur », a déclaré, mardi, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, dans un communiqué.
Mme Bachelet, a averti les États qu’ils ne peuvent pas permettre une répétition « des erreurs mortelles du passé en Syrie et ailleurs ». La Haute-Commissaire a ainsi rappelé « les antécédents de la Syrie en 2011 » où il y a eu « également des manifestations pacifiques accueillies par une force clairement disproportionnée ».
Une façon pour la cheffe des droits de l’homme de l’ONU de rappeler que « la répression brutale et persistante de l’État à l’encontre de son propre peuple » a conduit certains individus à prendre les armes et a été suivie d’une spirale de violence descendante et en expansion rapide dans tout le pays.
« Le Haut-Commissaire de l’époque avait averti en 2011 que l’incapacité de la communauté internationale à réagir avec une détermination unie pourrait être désastreuse pour la Syrie et au-delà », a souligné Mme Bachelet.