Le président socialiste de la Région Midi Pyrénées, Martin Malvy a qualifié mercredi matin sur France Culture de « massacre à la tronçonneuse » l’ensemble des réformes qui frappent les Régions. Le porte- parole de l’Association des Régions de France a affirmé que « la réforme de la fiscalité et celle sur l’organisation territoriale en débat à l’Assemblée Nationale forment effectivement un tout. Seule collectivité à ne plus avoir de fiscalité propre, les Régions ne disposeront plus que de dotations d’Etat. Or l’Etat gèle ses dotations. Cela signifie au mieux stagnation des budgets sur la base de 2009, beaucoup plus vraisemblablement une diminution des recettes », a déploré l’ancien ministre du budget Martin Malvy.
la fin des financements croisés
« Pour faire face à l’augmentation des dépenses obligations, les Régions vont être amenées à faire des coupes sombres dans leurs investissements et participation », précise le président de Midi-Pyrénées. » Ceci pénalisera l’économie dans son ensemble. Tous les secteurs vont en souffrir. » juge ainsi celui qui entame son 3e mandat à la tête de l’executif régional.
« Quand à la réforme sur l’organisation territoriale, elle interdira désormais aux Départements et Régions d’intervenir sur un même projet dans les communes de plus de 3500 habitants. Il y a ceux qui ne savent pas comment cela marche et qui vont applaudir. En réalité cela signifie que les grands projets des métropoles ou des pôles urbains auront du mal à voir le jour et que ceux des villes moyennes – zones d’activités économiques, centres culturels ou équipements sportifs par exemple – ne pourront pas être financés à hauteur de ce qui serait nécessaire. » a encore souligné Martin Malvy.
A Bordeaux où il participait en mercredi matin à l’assemblée générale du pôle de compétitivité mondial Aerospace Valley, le porte –parole des Régions de France a précisé : « les Régions se sont fortement impliquées dans le développement économique et la recherche depuis plusieurs années. Non seulement elles vont devoir réduire leurs interventions financières, mais elles risquent d’être affaiblies dans leur approche globale des économies régionales si la compétence économique est transférée aux métropoles, ce que prévoit le texte en débat à l’Assemblée, coupant par là même l’unité d’action sur l’ensemble du territoire d’une même région, ce qui serait déplorable », a conclu Martin Malvy.