Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon s’est dit préoccupé mercredi par les informations faisant état d’affrontements armés entre troupes gouvernementales et groupes rebelles dans la région du Darfour, au Soudan, et a appelé toutes les parties à se rallier aux accords de cessez-le-feu de Doha.
« J’appelle en urgence toutes les parties au conflit à respecter scrupuleusement le cessez-le-feu qui a été déclaré et à rester engagées dans les pourparlers de Doha en vue d’un règlement pacifique de la crise au Darfour », a dit M. Ban dans un message lu par le médiateur conjoint de l’ONU et de l’Union africaine, Djibril Bassolé, à l’occasion de la présentation des résultats du Dialogue d’Heidelberg
Le Dialogue d’Heidelberg tient son nom de la ville allemande où des intellectuels soudanais ont échangé des idées pour mettre fin à la crise au Darfour, avec le soutien de l’Institut Max Planck de droit comparé.
« Cet engagement de la société civile représente une contribution importante en vue d’une résolution du conflit et de la recherche de la paix », a ajouté le Secrétaire général de l’ONU.
En février, le gouvernement soudanais et le Mouvement pour l’Egalité et la Justice ont signé un Accord-cadre à Doha, au Qatar, destiné à tracer la voix vers une résolution finale du conflit au Darfour. Dans les mois qui ont suivi, le gouvernement soudanais a signé un second accord avec un autre groupe rebelle, appelé Mouvement de Libération et de Justice (LJM).
On estime que près de 300.000 personnes ont été tuées et 2,7 millions d’autres déplacées au Darfour depuis l’éruption des violences en 2003, en raison d’affrontements entre groupes rebelles et troupes gouvernementales appuyées par leurs alliés, les milices Janjawids.