Trois experts indépendants des Nations unies ont demandé lundi au gouvernement du Honduras d’agir de toute urgence pour mettre un terme aux violences contre les journalistes. Ces six dernières semaines, sept journalistes ont été tués et plusieurs autres menacés de mort pour leur travail en faveur de la défense des droits de l’homme.
« Nous appelons le gouvernement à prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour enquêter sur ces meurtres et ces menaces, à poursuivre leurs auteurs et à protéger ceux qui ont été visés par ces menaces », disent ces experts dans un communiqué publié à Genève.
Ces experts sont le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits à la liberté d’expression et d’opinion, Frank la Rue, le Rapporteur spécial sur les exécutions sommaires, extrajudiciaires ou arbitraires, Philip Alston, et la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Margaret Sekaggya.
Rappelant que les journalistes assassinés « exerçaient leur droit légitime à la liberté d’expression et d’opinion », ils demandent aux autorités honduriennes de diligenter une « enquête indépendante » pour faire la lumière sur ces meurtres et « établir les mesures à prendre pour assurer une meilleure protection des journalistes dans le futur ».
« Les journalistes jouent un rôle critique dans le renforcement des droits de l’homme », soulignent les experts, qui estiment que ces assassinats ne compromettent pas seulement la liberté d’expression et d’opinion, mais plus généralement de l’ensemble de la société hondurienne. Ils appellent donc les autorités honduriennes à « prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme » et à s’assurer qu’ils peuvent exercer leur liberté d’expression et d’opinion en toute sécurité ».