Lors de son intervention du 6 avril courant à l’Assemblée Nationale, le président du Groupe UMP à l’Assemblée nationale Jean François Copé avait plaidé en faveur d’un « pacte de stabilité » entre les collectivités locales et l’Etat et stigmatisé « l’explosion » des dépenses des Conseils Généraux et Régionaux, dont le rival de Xavier Bertrand à l’UMP prôné la « fusion » afin de « mettre un terme au ridicule du millefeuille administratif ».
Un discours « caricatural » estime le président du Conseil général de Haute Garonne, le socialiste Pierre Izard. Dans une lettre adressée au député maire de Meaux, Pierre Izard somme Jean François Copé de cesser de colporter de tels propos. Ambiance.
En effet précise cette missive incendiaire, la hausse des dépenses « n’est pas le fait des collectivités mais elle résulte des différents transferts de compétences dont l’Etat s’est déchargé, sans doute parce qu’il n’avait pas la capacité de les gérer correctement« .
« A titre d’exemple, pour le Conseil Général de la Haute-Garonne, ceci représente depuis 2002 un milliard et demi d’euros de dépenses supplémentaires, soit l’équivalent d’un budget annuel du Département » a souligné le chef du département.
« Parallèlement et malgré la soi-disante compensation « à l’euro près », ce sont 400 millions d’euros qui n’ont pas été compensés par l’Etat et qui ont pesés sur le contribuable haut-garonnais et sur la dette de la collectivité. Malgré toutes les accusations portées sur la dépense et l’endettement des collectivités, celles-ci ont été les premières à être sollicitées par l’Etat dans le cadre du plan de relance de l’activité économique et elles y ont participé avec réactivité et efficacité » a conclu Pierre Izard.