A l’issue de cinq jours de visite dans les zones touchées par les violences armées en République démocratique du Congo (RDC), le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, a estimé que les besoins humanitaires restaient considérables et que les civils avaient toujours besoin d’être protégés.
l’est, le nord-est et le nord-ouest du pays
« La situation en RDC reste complexe et les besoins humanitaires sont très importants. Des problèmes de protection graves continuent d’affecter les civils dans l’est, le nord-est et le nord-ouest du pays et sont la source de souffrances à grand échelle pour des centaines de milliers de personnes vulnérables », a dit M. Holmes qui s’est rendu au cours des cinq derniers jours dans trois zones du pays fortement touchées par la violence armée: le Sud-Kivu, le District du Haut-Uele dans la Province Orientale, et la Province de l’Equateur.
A chacune de ses visites, il a rencontré les autorités provinciales, les représentants de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) ainsi que les acteurs humanitaires et citoyens ordinaires touchés par ces crises.
Lundi, M. Holmes a rencontré le Président de la RDC, Joseph Kabila, et le Premier Ministre, Adolphe Muzito à Kinshasa, la capitale du pays. Lors de ces entretiens, il a souligné que les besoins humanitaires dans le pays restaient considérables. « Je suis persuadé que la coopération entre le Gouvernement et les Nations Unies se poursuivra dans ce domaine. Nous sommes déterminés à répondre aux besoins pressants de la population, mais nous devons également nous attaquer à leurs causes sous-jacentes », a-t-il dit.
force de dissuasion
La présence constante de la MONUC a pour le moment une importance considérable pour la conduite des activités humanitaires et la sécurité des acteurs, a estimé M. Holmes. « Dans de nombreuses régions, la MONUC agit comme force de dissuasion contre ceux qui terrorisent et attaquent tant les civils que les humanitaires », a-t-il ajouté.
« Le soutien de la MONUC, en particulier en Province Orientale, dans la Province de l’Equateur mais également dans les Kivus, est essentiel à la fourniture d’une aide vitale à ceux qui sont dans le besoin ». S’agissant de la protection des civils, M. Holmes a insisté sur l’importance d’accélérer la réforme du secteur de la sécurité en raison des abus que commettent les Forces armées de la RDC (FARDC) elles-mêmes, et de leurs conséquences humanitaires.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU a ensuite rencontré les représentants de pays donateurs à Kinshasa. L’ONU a lancé un appel de fonds humanitaire qui s’élève à 828 millions de dollars dont seulement 27% ont été reçus à ce jour. En 2009, sur les 946 millions de dollars demandés, 686 millions avaient été reçus.
« Nous aidons les Congolais à survivre et, dans la mesure du possible, à vivre dans la dignité. Je souhaite que les donateurs continuent de faire preuve de générosité et nous aident face à l’ampleur des besoins actuels », a dit M. Holmes.