Stop aux délocalisations, hausse des salaires et des embauches. La fronde gronde chez Airbus à l’approche du 1er mai. L’application du plan Power 8 à peine terminé, les « Airbus » sont dans la rue pour réclamer embauches, et meilleures conditions de travail. Avec en point de mire, un risque de délocalisation de certaines activités. La direction d’EADS a réussi à fédérer l’intersyndicale contre ses projets. Le syndicat CFTC évoque même de « la colère » et estime « Très inquiétant les délocalisations en cours de travaux de conception et des Aéro Structures A350 ».
délocalisation très inquiétante
En effet précisent les syndicats , »le plan social qui vient de se terminer a supprimé 1484 postes en France et 4391 dans toute l’Europe. Pourtant, le nombre de programmes en développement et d’avion livrés n’a cessé de croitre ».
Autre grief la politique industrielle d’EADS. « Plusieurs milliards de dollars ont été et vont être encore investis en zone off shore, Inde et Chine, Moyen Orient » dénonce la CFTC.
« On assiste à un véritable concours de hiérarchie entre secteurs à qui délocaliserait le plus ses « work packages » ! Entendez des charges de travail d’étude ou de structure. Or les salariés savent que sous traitance et délocalisation ont un coût qui est toujours passé sous silence, – problèmes de sécurité, perte du fruit des investissements, délais, risques sur les contrefaçons de pièces etc… Ces menaces sur l’emploi et l’avenir que sont les délocalisations sont très mal vécues par les salariés qui doivent former des dizaines de collègues indiens venus acquérir leurs technologies et compétences : bureau d’étude, structure, logiciels embarqués, informatique… La direction se justifie en parlant de « seulement quelques centaines de salariés » sur le site Airbus India ou China… et oublie les sous traitants directement en contrat en Inde. La direction oublie aussi le chantage au marché qu’Airbus fait à ses sous traitants en leur imposant de délocaliser une partie de leur charge de travail. Très inquiétant sont les délocalisations en cours de travaux de conception et des Aéro Structures A350 » conclut le syndicat
En France comme en Europe certains syndicaliste n’hésitent plus à critiquer certains « managers » qui taxent les salariés « de trop chers, pas assez compétent, pas assez performants ». Bref la goutte qui fait déborder le vase.
En bourse le titre EADS n’a pas pâti de ce conflit social. Après une baisse cumulée de quelques 11% depuis le début de l’année et 3,70%, le titre gagnait lundi quelque 1% à la mi journée.