A coup de barres de fer ou de cailloux, la façade du tribunal d’instance de Toulouse a subi les assauts de vandales ce week end.
« les bandes contre la République »
Situé avenue Camille Pujol, cette petite juridiction présentait lundi une façade criblée d’impacts. Une véritable scène de guerre semblable aux façades des immeubles de Mogadiscio ou Kaboul. Dans la nuit de lundi à mardi des barrières de sécurité ont été apposées pour éviter tout risque et cacher les dégradations.
A deux pas du consulat du Portugal et contigu au lycée privé le Caousou, ce Tribunal en pleine rénovation accueille à la fois le tribunal d’instance pour les litiges civils de faible importance et les juges de proximité. Y sont notamment célébrés les Pacs ou jugés les affaires opposant propriétaires et locataires.
A proximité nulle revendication précise. Des autocollants d’organisations de la droite radicale sont certes affichés en nombre mais collés depuis plusieurs semaines. Une indication cependant à destination des enquêteurs sous la forme d’une inscription à la bombe de peinture rouge tagguée sur l’une des façades du bâtiment indique « les bandes contre la République ». Sans nulle autre précision.
Acte isolé sur un symbole de la République ou prémisse d’actions politiques plus violentes ? A la police de le déterminer mais force est de constater que des individus n’ont pas hésité, une nouvelle fois, à s’attaquer, en plein centre ville à un bâtiment public. Et que Toulouse, ville à l’activisme politique violent dans les années 80, a perdu ce week end un peu de sa tranquillité.
On se souvient qu’au printemps 2007 plusieurs bâtiments publics avaient été l’objet d’attaques au cocktail molotov. Quelques semaines plus tard ce même tribunal d’instance de Toulouse avait reçu des menaces d’attentats et avait dû être évacué, la rue bouclée sans qu’aucun engin explosif ne soit retrouvé.