L’Organisation des Nations Unies et les géants de l’informatique, dont Microsoft et Google, ont décidé d’unir leur force pour trouver des moyens de lutter contre l’utilisation par des terroristes de l’Internet pour le recrutement, l’organisation d’actes criminels et la collecte de fonds.
violations de la liberté d’expression et des droits de l’homme
Il y a un niveau élevé de la criminalité sur l’Internet, et « il est fondamental de travailler avec le secteur privé, un partenaire essentiel pour aller de l’avant », a souligné Richard Barrett, qui co-préside le Groupe de travail des Nations unies sur la lutte contre l’utilisation d’Internet à des fins terroristes.
La réunion de deux jours qui a débuté lundi à Seattle avec CISCO, Symantec et d’autres entreprises est consacrée plus spécifiquement aux questions d’ordre technique. Elle intervient après un rassemblement le mois dernier à Berlin, en Allemagne, où les participants ont examiné les lois actuellement en vigueur concernant les attaques directes sur les réseaux et systèmes informatiques.
Les États membres doivent encore se mettre d’accord sur une définition précise du terrorisme. Cet aspect complique les discussions en raison des questions sur d’éventuelles violations de la liberté d’expression et des droits de l’homme, a noté M. Barrett.
Actuellement, l’ONU est la seule organisation internationale travaillant sur les liens entre l’Internet et le terrorisme, a déclaré Jean-Paul Laborde, qui dirige l’Equipe spéciale de lutte contre le terrorisme de l’ONU (CTITF).
Cet organisme a été créé en 2006 et regroupe deux douzaines d’entités des Nations Unies, travaillant sous mandats de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité et des différentes institutions spécialisées, fonds et programmes.
Le Groupe de travail sur les moyens d’empêcher l’utilisation de l’Internet par le terrorisme ne correspond à « rien de ce qui a été fait auparavant par une organisation au niveau mondial », a déclaré M. Laborde, notamment en ce qu’il rassemble des États membres, plusieurs départements de l’ONU et des organisations, telles que l’Union européenne (UE) et le Conseil de l’Europe.
Une troisième réunion, sur les moyens d’utiliser l’;nternet pour contrer l’attrait éventuel du terrorisme, est prévue bientôt.
L’Equipe spéciale de lutte contre le terrorisme de l’ONU (CTITF) compte huit autres groupes de travail qui mettent notamment l’accent sur la protection des droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme et la prévention des conflits et leur résolution.